Voitures d’occasion : Prévisions de baisse des prix en 2025 ?

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Refuser une offre quasi équivalente au prix du neuf, voilà le genre de scène qui, il y a peu, aurait prêté à sourire – ou à s’inquiéter pour la santé mentale du vendeur. Pourtant, à Lyon, un concessionnaire d’occasion a récemment renvoyé son client à l’année prochaine, l’œil malicieux. Souvenir d’un temps pas si lointain où la pénurie de composants électroniques, la crise sanitaire et la frénésie d’achat faisaient grimper les prix jusqu’à l’absurde.

Mais la tension retombe, lentement. Les moteurs de la surchauffe s’essoufflent. Certains analystes murmurent que 2025 pourrait enfin ramener les prix des voitures d’occasion sur terre. Simple mirage ou début d’un retour à la normale pour ceux qui espèrent dénicher la bonne affaire au détour d’une annonce ?

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Le marché des voitures d’occasion en 2024 : où en est-on vraiment ?

Sur les parkings des concessionnaires, dans les annonces en ligne, le marché de la voiture d’occasion dessine aujourd’hui un paysage à double visage. Après la folie des années 2021-2022, 2024 affiche une stabilisation des prix, parfois même une timide baisse sur certains créneaux. L’équilibre s’amorce : la demande reste vive, mais le retour progressif des véhicules neufs réinjecte de l’offre, rééquilibrant la balance.

En France, d’après les dernières analyses auto infos, le volume de ventes de voitures d’occasion tutoie désormais les niveaux d’avant-pandémie : près de 5,5 millions de transactions espérées cette année. La hausse vertigineuse des prix entamée en 2021 ralentit nettement. Nos voisins européens observent des secousses comparables, même si les différences d’un pays à l’autre restent notables.

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  • Les voitures diesel et les modèles vieillissants voient leur cote s’effriter plus nettement.
  • Du côté des hybrides et électriques, les prix résistent, soutenus par un public fidèle et exigeant.
  • Citadines et compactes tiennent le haut du pavé, alors que les grosses cylindrées peinent à retrouver preneur.

Pas de chute spectaculaire pour le prix des véhicules d’occasion. Mais la dynamique n’est plus la même : les vendeurs ne dictent plus seuls la loi du marché. Désormais, acheteurs et professionnels s’observent, s’évaluent, attendent le bon moment. Les incertitudes économiques et la réglementation environnementale pèsent lourd dans la balance, nourrissant une prudence de chaque instant.

Quels facteurs pourraient faire baisser les prix en 2025 ?

Les prévisions d’une baisse des prix en 2025 ne sortent pas de nulle part. Plusieurs signaux convergent. D’abord, la reprise marquée des ventes de voitures neuves depuis fin 2023. Selon la Banque de France, plus de 1,8 million de véhicules neufs devraient être immatriculés cette année, ce qui injecte sur le marché une vague de modèles d’occasion récents. L’offre devient plus généreuse, la concurrence s’aiguise.

Le malus écologique et les ajustements du bonus écologique viennent rebattre les cartes. La fiscalité plombe les modèles thermiques récents, accélérant le renouvellement du parc. Les professionnels anticipent déjà un afflux de véhicules thermiques modernes, prêts à être cédés avant le prochain tour de vis réglementaire.

  • La hausse du coût du crédit refroidit certains acheteurs, ce qui allonge les délais de vente.
  • Les foyers se montrent plus vigilants, arbitrant leurs choix à la lumière d’une conjoncture économique incertaine.

Sur le terrain, la concurrence entre vendeurs s’intensifie, notamment sur les segments saturés – SUV, diesels récents, véhicules familiaux. Quant au marché de l’électrique d’occasion, il joue sa propre partition : l’offre reste mince, ce qui maintient la pression sur les prix, mais tout pourrait basculer si les ventes de neufs bondissent en 2025.

Tous ces ingrédients dessinent un scénario plausible : celui d’une baisse douce et progressive des prix. Pas de krach à l’horizon, mais des fenêtres à saisir pour les acheteurs les plus attentifs, qui sauront lire entre les lignes fiscales et repérer les créneaux porteurs.

Scénarios possibles : des baisses généralisées ou des disparités selon les modèles ?

Le marché de la voiture d’occasion n’avance jamais en rangs serrés. Les essence et diesel, toujours majoritaires, pourraient subir une correction des prix plus marquée. Des stocks regarnis, une demande moins pressante : la décote s’amorce, surtout sur les modèles compacts et les SUV, omniprésents dans les annonces.

À l’opposé, les hybrides et électriques d’occasion, objets de toutes les attentions dans les métropoles soumises aux zones à faibles émissions, devraient résister plus solidement. Les modèles récents, bardés de technologies, rassurants sur l’autonomie, continuent de séduire un public averti, prêt à investir pour rouler l’esprit tranquille.

  • Les citadines thermiques récentes (moins de cinq ans) pourraient perdre entre 5 et 8 % de leur valeur.
  • Les SUV diesel sur le déclin risquent de voir leur prix chuter de près de 10 % sur certaines niches.
  • Les électriques de première génération, limitées par leur autonomie, affichent déjà des remises notables, jusqu’à -15 % sur douze mois.

Le marché de l’électrique d’occasion reste restreint, faute de volumes suffisants. Mais la montée en cadence des ventes neuves laisse entrevoir un rééquilibrage dès la seconde moitié de 2025, qui devrait tirer les prix vers le bas, surtout pour les modèles les plus datés.

Une chose est sûre : les écarts vont se creuser. La valeur résiduelle dépendra du carburant, de la dotation technologique, de la fiabilité reconnue – et du jeu commercial des constructeurs sur le sol français.

voiture occasion

Saisir les opportunités : comment anticiper et profiter des évolutions à venir

L’achat de voitures d’occasion prend un nouveau visage. Les acheteurs les plus malins gardent déjà un œil sur les signaux faibles : stocks plus fournis, politiques de reprise renouvelées chez les concessionnaires, essor fulgurant des plateformes digitales et des startups de la mobilité. La digitalisation du marché bouleverse les habitudes : il est désormais possible de comparer, négocier, acheter en quelques clics, tout en gardant une longueur d’avance sur les tendances.

  • Surveillez les sites spécialisés pour suivre l’évolution des prix au jour le jour.
  • Misez sur les hybrides ou électriques récents, qui conservent une belle valeur à la revente.
  • Croisez les retours d’expérience d’experts et d’utilisateurs pour anticiper les décotes ou flairer les coups à jouer.

Les concessionnaires affinent leurs outils d’estimation, misant sur l’automatisation, tandis que les particuliers profitent d’une transparence accrue sur l’état des véhicules. La technologie s’impose comme un allié redoutable pour négocier le bon prix et sécuriser son achat.

L’expérience de l’achat automobile change de cap grâce à la digitalisation du parcours. Historiques d’entretien disponibles en ligne, évaluation instantanée, alertes personnalisées sur les baisses de prix : autant d’atouts qui redessinent le rapport à la voiture d’occasion et ouvrent la voie à de nouvelles stratégies pour ceux qui rêvent de faire la bonne affaire… avant que le marché ne rebondisse à nouveau.